Transfusion 
(1er octobre 2025)
                   L’esthétique n’est à tout prendre que la forme artistique de la morale, qui remplace le Bien par le Beau. C’est ce qui d’emblée devrait lui ôter toute pertinence. — Par BLOOM
samedi 15 juin 2024
Le moment politique particulier que nous sommes en train de vivre en France, entre élections européennes et législatives anticipées, est fondamentalement ambigu. Parce que d’un côté il renvoie à un dégoût absolu de vivre dans un pays dont 40% des votants adhèrent à des partis qui ont des idées racistes, complotistes, xénophobes, économiquement fumeuses, illibérales, et ne rêvent que d’un repli sur soi précipitant le déclin qu’il prétendent enrayer. Dont 10% donnent leur voix à un parti affichant un antisémitisme décomplexé, un islamisme rampant et férocement anti-laïc, un antidémocratisme de fait, et une doctrine économique tout aussi suicidaire. Et dont 20% sont en train de s’allier avec ces derniers pour prétendument faire barrage aux premiers. Mais d’un autre il donne l’image d’une farce triste, médiocre, d’une régurgitation aigre et bilieuse d’un moment historique vieux maintenant de 90 ans, rejoué par de mauvais acteurs et mis en scène par et pour un public politiquement abruti et incapable. Ce qui ne fait que redoubler le dégoût initial, parce qu’au-delà de ces acteurs, de ce public et de ces bouffonneries, tous flétris de la même indignité fondamentale, on ne peut voir là que le triomphe toujours plus étendu du ressentiment allié à la bêtise la plus crasse, et la preuve ultime d’une impuissance satisfaite d’elle-même.
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Par BLOOM
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         Les brèves dans  Tribune
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