L’absente

mardi 8 juin 2021

Je pense beaucoup à toi
     — mais tu es occupée —
Qui fleure le musc las
De toute éternité

On te pare de blanc
Si veut-on bâillonner
Qu’un silence tant
Vaut mieux être oubliée

Qu’on te nomme
     On t’embaume

*

La beauté du monde
Toute beauté
Affleure à la surface de ton regard

Ne cesse de me dévisager,
     Ogresse
Pour qu’en fin
M’envisage ce faciès bas-relief

— 
Par Marx Teirriet

Les brèves dans Poésie

La foule
(25 mai 2021)

le temps presse et déjà la foule en file derrière mon dos ceux qui me précèdent ai-je de l’oubli parsemé, docile, mes traces de pas depuis les fossiles des aubes, les aubes encor (…)

Sieste
(18 mai 2021)

Écouter le silence, L’absorber S’y fondre Laisser vagabonder mes rêves Dans le vide des ruines de mon âme Et me retourner Ne plus n’entendre rien Chercher l’absence De bruit, de (…)

C’est aimer
(20 avril 2021)

Parfois... Aimer n’est pas accéder à l’altérité, voir l’autre. C’est ne plus se voir soi-même dans le reflet de ses yeux, s’absenter un moment à sa propre omniprésence. — Par Marx Teirriet

Séraphin
(11 avril 2021)

Parce que le début est la faim Et la fin le début, Je tremble d’être le Séraphin De ton inconnu silence. Ô monde perdu, de chère et d’absences Que plus de lèvre ne porte et ne peut rêver (…)