Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
mercredi 16 octobre 2024
Le communautarisme, ainsi que le rejet radical de l’universalisme qui lui est associé, sont les inévitables effets induits de la suppression systématique de toute singularité individuée par le fonctionnalisme technologique qui réduit chacun à une somme d’usages du monde et nous rend ainsi intégralement interchangeables dans le fonctionnement de la réalité commune. Il est une tentative, vaine parce qu’artificielle, de se doter à nouveau d’un minimum de particularité pour tenter de contrebalancer cette perte de singularité – mais particularité n’est pas singularité – qui ne peut que voir dans l’universalisme un outil de cette perte en y dénonçant une volonté d’uniformisation systématique. Il y a là une illustration supplémentaire de notre manière habituelle de traiter les effets à la place des causes qui les provoquent, qui ne fait que les aggraver. Parce que c’est nous qui avons mis en place, ou a minima laissé mettre en place, ce fonctionnalisme technologique qui nous prive de singularité au prétexte de notre confort. Et que nous ne sommes guère disposés ni à en limiter l’emprise, ni encore moins à la faire décroître, parce que nous refusons de renoncer à la plus faible part de ce dernier. Parce que l’universalisme des droits n’est en rien contraire à la singularité individuée et contribue même à ses conditions de survenue. Enfin parce que le communautarisme impose une identité simpliste et exclusive, qui est un universalisme d’obligation, même s’il est de fait limité à la communauté, qui s’oppose radicalement à celle-là.
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Par BLOOM
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
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