
l’huis clos
je rêvais que cette blessure brulât en moi jusqu’après la fin que l’absence ne tarît jamais sa source sous la bruyère nostalgique des aurores (...)
dimanche 1er septembre 2019 , par
Carcasse rouillée
Qui se grippe
Qui se coince
Qui se pince
Est-ce toujours un corps
Est-ce toujours un corps
Ce bout de chair envahi de fourmis
Et qui gonfle,
Et qui rétrécit
Parfois lutte contre la maladie
Est-ce toujours un corps
Ce désert qui s’imberbe
Raviné par le temps
Tanné par le sel
Des larmes sans peine
Est-ce toujours un corps
Le mien, ou celui d’un autre
Ou celui d’une autre
Qui renient la jeunesse
À la marge du souvenir
Et qui fleurent l’absence
Avec son manque,
Avec les fantômes de ceux déjà partis
Les amis, les amants
Les parents aussi
Et s’abandonnent
Comme un chien sur la route
Mais pas sur le pavé
Plutôt dans les hôtels
à pensionner la vie
Et deviennent des chiffres
Des signes... « Facturé ! »
Des os sans moelle
Qu’on voudrait déjà enterrés
Pour le pognon, pour la vaisselle, ou la haine
Mais qui se rebiffent
En se tenant les pognes
Entre eux puisqu’il n’y a plus personne
Pour les voir tels qu’ils sont
Et non comme des marmots
Et non, et non ! Ils ne sont pas idiots
Alors ? Alors ! Ce sont bien des corps
Et ils se tiennent chaud
Dans leur peur, peut-être
Et ils crèvent, peut-être
Mais en Érôs
Pour que naissent les autres
Pour que s’aiment les autres
Pour qu’ils aient des espoirs
Et pour qu’ils n’en aient plus
Et deviennent des vieux
Comme eux
je rêvais que cette blessure brulât en moi jusqu’après la fin que l’absence ne tarît jamais sa source sous la bruyère nostalgique des aurores (...)
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