Drôle de jeu auquel se livrent opposants politiques et syndicalistes (qui bien souvent sont les mêmes). Jugez plutôt !
Les candidats « accédant aux responsabilités » (sic) voient disparaître leur prénom dans l’agora mediatico-syndicalo-politique à l’occasion de la réception des pouvoirs substantiels de la République. C’est que la tâche est introduite par l’emmantellement d’une cible que les oppositions filent avec une frénétique et confondante obstination. Dommage que dans ce tropisme suranné, la stérilité de leur imagination n’ait d’égal que leur mauvaise foi.
C’est à l’occasion de cette séance d’habillement (du costume ou du costard, question de point de vue) que les archers antagonistes, opposants de tout bord aux représentants d’un pouvoir qu’ils n’ont de cesse de convoiter, tendent à réduire leur cible à sa mire : le patronyme. Et puisqu’il faut des fomentateurs dans ce paysage polarisé victimaire, désignons-les aux cris outragés de « C’est la faute à… » ; pour la fin, choisissez votre camp : Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron…
Heureusement pour les intéressés, le démembrement patronymique tient davantage de l’illusion de quelques prestidigitateurs de kermesse ou bonimenteurs de salon, que d’as de l’argumentation ou de hérauts du bien commun.
Quant à nous, tant pis. Notre intérêt collectif demeure bien éloigné des préoccupations des postulants politicards comme des aspirantes responsables syndicales. Mais peut-être est-ce pour notre mieux. Combien n’assistons-nous, navrés et impuissants, au vacarme dénué de la moindre proposition innovante, constructive ou fondée, de ces prêcheurs et prêcheuses communautaristes (dans le domaine de la médiocrité, l’égalité des genres semble acquise de longue date ; qui pour s’en réjouir ? #BalanceTon.aCon.ne).
Aux novices, qu’ils se rassurent ! à la fin, nul besoin de retourner au vestiaire chercher son Jacques, son Nicolas, son François ou son Emmanuel ; les grooms tristes de l’actualité se chargent de les en affubler de nouveau à l’issue de leur mandat ; jusqu’à ce que les deuils nationaux ne les réhabilitent complètement.
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Par Marx Teirriet