Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
samedi 3 décembre 2022
L’art ne devient nécessaire à la culture commune et n’y acquiert le statut de domaine spécifique que lorsque celle-ci ne dispose plus d’autre moyen de contenir et de régulariser la puissance singulière des œuvres. C’est-à-dire en pratique lorsque la transcendance religieuse n’y parvient plus et ne réussit plus à rendre crédible la supposée origine divine de cette singularité. On peut de ce fait considérer l’art comme une forme laïque de religiosité, s’appuyant sur une supposée transcendance esthétique, destinée à museler, par le biais des canons que promulgue celle-ci, le survenir singulier des œuvres en le reprenant et en l’organisant en une histoire spécifique et en écoles la structurant, permettant de les régulariser et de les fonctionnaliser.
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Par Bloom
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM