Commentez, il en restera toujours quelque chose

samedi 9 avril 2022

Face à l’insupportable singularité de l’œuvre, qui s’affirme face à elle comme un affront et un déni, la réalité use et abuse de la seule arme dont elle dispose, le commentaire. Parce que celui-ci, qu’il soit explicitement discursif ou qu’il travaille implicitement à l’inclure dans un récit déterminé par la mise en relation muséale avec d’autres œuvres – ou prétendues telles par la commune culture – la plie à ce que le langage dit régulièrement et implicitement de la réalité courante et la réduit ainsi à ses seuls critères.

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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Vivre et laisser mourir
(24 mai 2025)

Essayer de vivre chaque instant de chaque journée comme si on l’avait voulu intégralement et qu’il doive revenir éternellement, parce qu’il est l’expression exacte de notre singularité (…)

Ni nécessaire, ni superflue
(21 mai 2025)

L’espèce humaine n’est en rien nécessaire. Et on est loin de pouvoir considérer qu’elle manifeste un des quelconques agréments qui se rattache quelquefois au superflu. — Par BLOOM

Pour rappel
(17 mai 2025)

En écho à Nietzsche : tout mot est un préjugé, mais qui varie selon les circonstances de son emploi et les individus qui en usent. Sans par ailleurs jamais en avoir conscience, ce qui est (…)

En creux
(14 mai 2025)

Toute connaissance – et plus largement tout savoir – dépend de ses hypothèses factuelles et méthodologiques, qui déterminent a priori ses limites, et dessinent en creux tout son inconnaissable. (…)