Domination

samedi 13 décembre 2025

Ce qui fait qu’au fond il n’y a pas de véritable raison de se battre pour ceux qu’on qualifie de dominés, c’est que s’ils étaient aux places qu’occupent ceux qu’on appelle dominants ils se comporteraient exactement de la même façon. Parce qu’ils ne sont ni plus respectables ni plus méritants. Outre le fait qu’ils ne cherchent finalement qu’à prendre la place de ces derniers et certainement pas à supprimer tout système de domination – c’est notre grégarité qui nous l’impose comme nécessité fonctionnelle. Et que de plus on ne peut réellement rejeter une éventuelle domination que par ses propres moyens, sinon on ne fait qu’en changer les modalités. Et qu’enfin aucune domination n’est jamais univoque mais résulte de la fixation de rapports de forces contingents mais dans lesquels chacun est partie prenante.

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Par BLOOM

Les brèves dans Tribune

Une question d’élégance
(3 septembre 2025)

Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM

Condition liminaire
(30 août 2025)

Il ne peut y avoir de lucidité, si limitée soit-elle, qu’accompagnée d’une dureté équivalente, qui permette de considérer ce qu’elle dévoile avec une distance qui écarte au plus loin la peine (…)

Un raccourci bienvenu
(27 août 2025)

L’idée de justice a toujours bonne presse auprès du plus grand nombre, parce qu’il y voit l’opportunité d’y gagner des droits qui lui resteraient inaccessibles par ses seules qualités. — Par BLOOM

Un défi
(23 août 2025)

Que peut-on faire de mieux pour les hommes sinon les mépriser, pour éventuellement donner à quelques-uns l’envie de le démentir. — Par BLOOM