
Amertumes
Or, l’amer Tu me rends sot De puce En Papillons zélés Je barre sur la liste Mon canot Sans bouée Ballet de vers , de blancs (…)
Écrire la poésie, c’est creuser des puits au cœur desquels éclosent des images ; portraits, figures et représentations, tableaux, ou encore expressions, hèlent à l’âme le lecteur et suscitent sa soif. L’enchantement lui vient alors - quand il advient - de ce vertige inexplicable qu’il ressent dès que l’appelle par son prénom le chant des sirènes, que parvient à sa nature le babil intime d’un tutoiement impromptu.
Or, installés de plus en plus haut dans les nuages de l’illusion, il est à craindre qu’il nous devienne aujourd’hui, à tous, toujours plus difficile d’accéder à ces élans du vide. La vacuité ceignant le quotidien de ses concurrences, partout ses philtres absurdes, ses rêves de possession, ses idéologies ; et les chefs-d’œuvre de la poésie - qui jadis fondaient une communauté humaine - nous échappent, et nous laissent seuls avec nos certitudes.
Au royaume de l’utile les mots sont las ;
tandis que, vaguant sur les terres du fonctionnalisme, les chagrins inquiets (hélas !) ne se conjuguent plus qu’au singulier.
alors, tâchons
Le bonheur ! Je me suis adressé à lui Dès mon vivant Caché Dans les profondeurs Où palpite Mon désert Il offre en sacrifice Les mots De ceux qui mentent Pourtant Moins que les voix (…)
Parce que le vent Est haut : Réconcilier Et le corps et l’âme Quitter L’inquiétude tranquille Du giron Lénitif de la vérité Retiré-je moi des autres Pour l’introduire Dans ma (…)
Le génie, c’est La jeunesse Faire apparaître des promesses En creux Dans les possibles évanescents Là où L’usure des destins Est le monde Et la vie — Par Marx Teirriet
Une rumeur sourd du vide De la béance des fenêtres Du parking des voitures De la rue des passants Des boîtes à écho d’espérances En forme de bouche, en forme d’oreille — Par Marx Teirriet