
Vers les îles Éparses
Vers les îles Éparses d’Olivier Rolin, aux Éditions Verdier, 2025. Un récit aussi touchant que vivifiant. Outre le plaisir de voyager à (…)
mercredi 7 avril 2021 , par
Nous tous, contributeurs à NoMade, sommes des lecteurs, compulsifs quelquefois. Le goût de l’écrit n’est sans doute complètement savoureux que si à l’écrire se joint le lire, non pas pour le confirmer ou le justifier mais pour l’aiguiser, quitte à s’adonner aux joies de l’aigre-doux. Nous ne vous indiquerons dans cette rubrique que les lectures qui nous ont enlevé, singulièrement. Et il n’y a nulle obligation à suivre ces envols et à partager nos goûts. Pour les autres, celles que nous n’avons pas faites et celles qui nous ont laissé les pieds un peu trop dans la glaise contemporaine, d’autres s’en chargent régulièrement.
Pour débuter donc le dernier texte d’Antonio Tabucchi, en trilingue français-italien-portugais, nouvelle inachevée : « Et enfin septembre vint », aux éditions Chandeigne. La présence de Tabucchi est là dès la première phrase et s’interrompt soudain juste avant qu’il ait pu mettre ses mots sur l’évènement qui aurait manifesté l’axe de la nouvelle. Et c’est pourtant comme une porte qui s’ouvre sur son monde et tous ses possibles. A proprement parler il ne se passe rien et pourtant tout y a lieu, à jamais.
Et puis pour déconfiner nos neurones de l’effarement médiatique qui fait le confort quotidien commun, le livre de Cécile Guilbert : « Roue Libre », aux éditions Flammarion. Il aurait pu s’intituler « Bol d’air » tant on y respire à l’aise loin au-dessus du remugle culturel et moraliste habituel. Il est singulier de lire des choses aussi singulières en ces temps d’alignement intellectuel et il faut se réjouir de ce que toutes les échines ne plient pas à la première injonction. La gaya scienza n’a pas dit son dernier mot !
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Pierrot solaire de Bianu Zéno et L’espace entre l’éclair et le tonnerre de Claude Minière, tous deux aux Éditions Gallimard, 2022. Deux recueils (…)
Voilà une relecture, pas tout à fait étrangère à Pascal Quignard puisque dans le cahier de l’Herne (pour lequel nous avons écrit une note, ndlr) (…)
Disons-le d’emblée, certes ce cahier est intéressant, mais ce que nous aimons avant tout, nous contributeurs de NoMade, c’est Quignard l’écrivain. (…)