Beaucoup de bruit pour rien

samedi 4 novembre 2023

Le bruit qu’on fait est une manière de se rassurer sur sa propre existence de sujet réaliste par la perception à laquelle il oblige autrui, qui en constitue une sorte de vérification. C’est la marque qu’on est guère assuré de sa pertinence, d’autant moins que le bruit est plus fort. Et que de surcroît on a besoin d’une telle reconnaissance, même si elle est négative, pour pallier son défaut de consistance et de singularité individuelle se suffisant à elles-mêmes. Finalement beaucoup de bruit pour rien.
— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Transfusion
(1er octobre 2025)

L’esthétique n’est à tout prendre que la forme artistique de la morale, qui remplace le Bien par le Beau. C’est ce qui d’emblée devrait lui ôter toute pertinence. — Par BLOOM

Une question de préférence
(27 septembre 2025)

On s’interroge sans fin sur les raisons de notre inaction globale face au désastre écologique qui va frapper notre espèce, et chacun y va de son explication. Alors qu’il n’y en a qu’une, qui est (…)

Piètre apocalypse
(24 septembre 2025)

Nous vivons les temps de la fin, ceux du dernier homme, énervé, fonctionnalisé, confit de mesquinerie et de médiocrité, livré sans retenue aux addictions de ses croyances arbitraires et absurdes (…)

Décroissance tendancielle de la valeur
(20 septembre 2025)

Le problème de fond qui se pose à l’exercice politique des pouvoirs, quelque figure qu’il adopte, tient à ce qu’en pratique il doit s’adresser à un groupe qui inévitablement, sur un terme plus ou (…)