Bégaiement

samedi 13 septembre 2025

L’inconséquence, si chère à notre espèce, bégaie inévitablement. Parce qu’elle survient une première fois comme refus d’envisager et d’assumer les conséquences de ses actes, au profit de prétendus bénéfices plus immédiats. Et une deuxième lorsque placés devant ces conséquences on tente d’y apporter des solutions d’autant plus inadaptées qu’on refuse d’admettre que celles-là sont le produit de nos inconséquences. Supposées solutions qui ne manquent jamais d’aggraver les effets de ces dernières.

— 
Par BLOOM

Les brèves dans Tribune

Ni espoir ni complaisance
(2 août 2025)

Le surhomme nietzschéen a la puissance singulière de faire coexister en lui les extrêmes. Son dernier homme les annule dans sa morne et grise moyenne commune. Mais au bout du compte de l’homme, (…)

Saccages
(30 juillet 2025)

Nous saccageons notre monde et le rendons invivable à proportion de ce que nous saccageons le langage dont nous usons pour le dire, donc pour l’instaurer. Et à voir l’état actuel du premier on (…)

Domestication
(26 juillet 2025)

Après avoir domestiqué ou exterminé tous les autres animaux, l’homme est devenu lui-même l’animal domestique de sa technologie. Et nul doute que si quelques-uns résistent au joug qu’elle leur (…)

Vases communicants
(23 juillet 2025)

La prolifération des opinions publiques renvoie systématiquement à un défaut croissant de pensées individuées. — Par BLOOM