Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
samedi 6 mai 2023
Notre problème principal tient à ce que nous voulons disposer d’un sens déterminé, à tout moment et pour tout ce qui survient dans le monde. Et si possible qui nous convienne, c’est-à-dire à la fois qui corresponde à nos croyances et qui nous soit favorable. Quitte à le forcer à se manifester par la brutalité et la bassesse. Rien ne nous insupporte plus que le hasard, qui nous rend nous-mêmes hasardeux, tant quant à ce que nous croyons être qu’à ce que nous prétendons décider. Et nous sommes prêts à tous les excès pour tenter de nous en délivrer. C’est même sans doute la seule motivation nous poussant à en faire, tant nous sommes à la fois veules et paresseux.
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Par Bloom
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM