La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
samedi 6 mai 2023
Notre problème principal tient à ce que nous voulons disposer d’un sens déterminé, à tout moment et pour tout ce qui survient dans le monde. Et si possible qui nous convienne, c’est-à-dire à la fois qui corresponde à nos croyances et qui nous soit favorable. Quitte à le forcer à se manifester par la brutalité et la bassesse. Rien ne nous insupporte plus que le hasard, qui nous rend nous-mêmes hasardeux, tant quant à ce que nous croyons être qu’à ce que nous prétendons décider. Et nous sommes prêts à tous les excès pour tenter de nous en délivrer. C’est même sans doute la seule motivation nous poussant à en faire, tant nous sommes à la fois veules et paresseux.
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Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM