Il y a comme un doute

samedi 11 mars 2023

L’utopie est infréquentable parce qu’elle porte toujours en elle, de façon plus ou moins explicite, la certitude des lendemains qui chantent, du progrès assuré et de la vérité à laquelle il ne peut que conduire. Ce qui n’implique pas pour autant qu’il faille se satisfaire systématiquement du statu quo et y adhérer comme à une autre vérité tout aussi immuable. Mais que tout ce qu’on entreprend pour s’en écarter ou le modifier doit être empreint d’un doute constant, celui même qui vise le statu quo et pousse à s’en éloigner. Parce que lui seul manifeste la contingence et l’incertitude de nos entreprises et est susceptible de nous y faire renoncer lorsqu’elles deviennent trop évidemment désastreuses.
— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Le doigt et ce qu’il montre
(15 octobre 2025)

Nous nous posons rarement les bonnes questions, parce qu’elles perturbent notre petit confort intellectuel. Dernier exemple en date, la question de savoir si nous nous dirigeons vers une (…)

Continuons le combat
(11 octobre 2025)

Après l’avoir honni pendant des siècles par pure superstition religieuse – le diable l’élisait comme son principal repaire dans l’homme, mais finalement peut-être seulement parce qu’il manifestait (…)

Question de situation
(8 octobre 2025)

La seule chose qui distingue ceux qu’on appelle les puissants – avec ce que cela comporte de connotation négative et implicitement de dénigrement systématique de la notion de puissance – de ceux (…)

Psittacisme
(4 octobre 2025)

Que de mots inutiles nous proférons au cours de notre existence pour le seul plaisir fugace de nous sentir sujet réaliste. Et que de conséquences funestes ils y provoquent. — Par BLOOM