Chiens galeux
(7 juin 2025)
Nous nous comportons le plus souvent comme des chiens galeux, grattant compulsivement nos ressentiments pour à la fois en être irrités et en éprouver une joie mauvaise. — Par BLOOM
vendredi 8 septembre 2023
Le présent n’est qu’un passé supplémentaire ; car sitôt advient-il qu’il n’est plus ; il pénètre notre souvenir, s’inscrit dans le langage discontinu de notre mémoire. Notre conscience, cet état obscur que nous nommons la vie, n’oscille ainsi qu’entre la réalité confuse et l’imaginaire (dés)espéré de notre champ linguistique - tantôt amoureux, tantôt blessé, faussement (in)soumis ou complètement erroné.
Et nos relations aux autres vont de même - peut-être même notre identité - faites pour ainsi dire que de matière à mémoire et de mots agencés en langue.
Qu’est-il davantage de ce qui est, ou du souvenir que nous en avons tissé de nos phrases - et que nous entretenons parfois journellement ?
Cependant, le passé est à rapporter à la part du révolu que l’on fait exister, dont on voit les traces, dans l’instantané de notre conscience. Dès lors, seul le souvenir émane véritablement du présent, (il en est même l’élément constitutif) : la mémoire ne connaît pas le passé. En effet, nous ne pouvons rappeler un souvenir qu’au lieu même de l’instant (ni avant ni après), et c’est là, dans le moment présent, que nous concevons nos réminiscences pour construire les prochaines. Par ailleurs, lorsque nous le convoquons, le souvenir de la dernière minute est tout aussi prégnant à notre corps que celui de l’année dernière, ou d’il y a 10 ans. Quant au souvenir d’un souvenir il demeure un simple souvenir, ces derniers ne s’additionnant pas mais se confondant dans une unité langagière sans frontières.
Étrange paradoxe tout de même que de nommer présent quelque chose qui n’existe que dans le temps révolu de notre langue faite souvenir, et passé cet état dont nous prenons connaissance, que nous n’appréhendons qu’imparfait et composé, uniquement dans l’instant présent.
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Par Marx Teirriet
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