La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
samedi 18 décembre 2021
Aucune discussion ne peut s’établir sans l’acceptation préalable, explicite ou implicite, par toutes les parties d’un socle minimal de réalité commune permettant de se comprendre à la fois sur la signification accordée aux mots employés mais aussi d’accorder un sens pertinent aux discours dans lesquels on les utilise pour discuter et de déterminer ainsi l’objet de la discussion et du sens dont il convient de le doter. Si ce minimum commun n’est pas assuré aucune discussion n’est possible parce que les réalités de chacun présentent trop d’incompatibilités. L’effet le plus dévastateur du communautarisme est de rendre de plus en plus difficile, du fait de son sectarisme culturel, l’atteinte d’un tel consensus minimal sur les contenus d’une réalité commune. D’y proscrire donc toute possibilité de discussion pour la remplacer par l’exercice sans frein d’une violence a minima symbolique et de plus en plus directement matérielle.
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Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM