La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
vendredi 19 janvier 2024
Poisons pour le vivre-ensemble que ce surdosage permanent de jugements, de comparaisons, d’indignations, d’impudentes émotions, lesquelles s’exhibent dans toutes les sphères de nos vies : privées, publiques, professionnelles - et jusque dans l’intimité de nos corps et de notre pensée.
Et ces poisons, ces drogues, se distillent insidieusement via nos communications viciées,
Outrageuses,
Démesurées,
Bavardes, et qui n’existent en fin de compte que pour le bruit qu’elles laissent derrière elles. Paroles qui deviennent l’unique essence de notre participation au monde, lequel voit son territoire se réduire à peau de chagrin, tandis que les toxines de cette faconde stérile nous abandonnent à nous-mêmes, malades :
Désorienté.e.s,
Frustré.e.s,
Envieux-se.s,
Prisonnier-ère.s de notre quête insatiable de considération et de revanches ;
Inconsolables de notre dépendance aux désirs fallacieusement mués en besoins.
—
Par Marx Teirriet
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM