Carnaval moral
(29 mars 2025)
Si nous étions un tant soit peu moraux avec nos moralités nous serions obligés d’y reconnaître les déguisements plus ou moins achevés de nos égoïsmes de masse. — Par BLOOM
vendredi 19 janvier 2024
Poisons pour le vivre-ensemble que ce surdosage permanent de jugements, de comparaisons, d’indignations, d’impudentes émotions, lesquelles s’exhibent dans toutes les sphères de nos vies : privées, publiques, professionnelles - et jusque dans l’intimité de nos corps et de notre pensée.
Et ces poisons, ces drogues, se distillent insidieusement via nos communications viciées,
Outrageuses,
Démesurées,
Bavardes, et qui n’existent en fin de compte que pour le bruit qu’elles laissent derrière elles. Paroles qui deviennent l’unique essence de notre participation au monde, lequel voit son territoire se réduire à peau de chagrin, tandis que les toxines de cette faconde stérile nous abandonnent à nous-mêmes, malades :
Désorienté.e.s,
Frustré.e.s,
Envieux-se.s,
Prisonnier-ère.s de notre quête insatiable de considération et de revanches ;
Inconsolables de notre dépendance aux désirs fallacieusement mués en besoins.
—
Par Marx Teirriet
Si nous étions un tant soit peu moraux avec nos moralités nous serions obligés d’y reconnaître les déguisements plus ou moins achevés de nos égoïsmes de masse. — Par BLOOM
Ce ne sont ni ses qualités ni ses défauts, pris un par un, qui dévaluent l’espèce humaine, mais le mélange inapproprié qu’ils font en elle. Ce qui laisse douter de pouvoir jamais y remédier. — (…)
Vous vous rengorgez du bien que vous faites à autrui, mais ce n’est que votre bien, qui n’est pas nécessairement le sien, et que de plus vous entendez lui imposer. Il vous faut décidément être (…)
La marque de la puissance : être capable d’accueillir ce qui ne convient pas et de repousser ce qui convient depuis trop longtemps pour les surmonter vers ce qui va convenir. — Par BLOOM