Poésie

Écrire la poésie, c’est creuser des puits au cœur desquels éclosent des images ; portraits, figures et représentations, tableaux, ou encore expressions, hèlent à l’âme le lecteur et suscitent sa soif. L’enchantement lui vient alors - quand il advient - de ce vertige inexplicable qu’il ressent dès que l’appelle par son prénom le chant des sirènes, que parvient à sa nature le babil intime d’un tutoiement impromptu.

Or, installés de plus en plus haut dans les nuages de l’illusion, il est à craindre qu’il nous devienne aujourd’hui, à tous, toujours plus difficile d’accéder à ces élans du vide. La vacuité ceignant le quotidien de ses concurrences, partout ses philtres absurdes, ses rêves de possession, ses idéologies ; et les chefs-d’œuvre de la poésie - qui jadis fondaient une communauté humaine - nous échappent, et nous laissent seuls avec nos certitudes.

Au royaume de l’utile les mots sont las ;
tandis que, vaguant sur les terres du fonctionnalisme, les chagrins inquiets (hélas !) ne se conjuguent plus qu’au singulier.

alors, tâchons

Les articles dans Poésie

Dé-conte de la solitude

Écrit à l’origine pour la voix-off d’une poésie audiovisuelle qui n’a pas été menée à terme, ce poème a finalement été intégré à la nouvelle de (…)

Tous Erôs

Carcasse rouillée Qui se grippe Qui se coince Qui se pince Est-ce toujours un corps Est-ce toujours un corps Ce bout de chair envahi de fourmis (…)

Echo

Ouvre ta pensée passant Prête tes oreilles à mon chant Vois, comme ma voix est ta voix Se mêlent à l’unisson Toutes nos imaginations (…)

COURAGE #5

Sous la fraîcheur du tilleul Observant filer les heures Des minutes en linceul Ainsi pensait mi ravi le rêveur : Tant de vies immobiles (…)

Les brèves dans Poésie

Séraphin
(11 avril 2021)

Parce que le début est la faim Et la fin le début, Je tremble d’être le Séraphin De ton inconnu silence. Ô monde perdu, de chère et d’absences Que plus de lèvre ne porte et ne peut rêver (…)

Chasseur d’horizon
(1er février 2021)

Le chasseur de rêves n’atteint jamais son but : l’horizon n’existe qu’à distance, trop loin pour ses filets évanescents. Seul du désir un sortilège le repaît qui lui fait croire à sa victoire. (…)