Bonnes et mauvaises raisons

mercredi 22 novembre 2023

Ce qui importe quand à nos actes sont les effets qu’ils produisent dans le monde et non les raisons, bonnes ou mauvaises, qui nous y ont poussé. Parce que ces effets le modifient effectivement. Alors que ces raisons nous restent très largement inconnues et inconnaissables, découlant de l’agonistique compliquée des multiples déterminations qui nous individuent qui nous échappe à peu près intégralement sous couvert de subjectité réaliste. Qu’on ne peut donc jamais les qualifier de bonnes ou mauvaises parce qu’on ne peut prévoir ni le résultat de cette agonistique ni ses effets. Parce que finalement la qualification qu’on entend leur donner est morale et que toute morale est contingente au lieu et à l’époque où elle se dit.
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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Une question d’élégance
(3 septembre 2025)

Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM

Condition liminaire
(30 août 2025)

Il ne peut y avoir de lucidité, si limitée soit-elle, qu’accompagnée d’une dureté équivalente, qui permette de considérer ce qu’elle dévoile avec une distance qui écarte au plus loin la peine (…)

Un raccourci bienvenu
(27 août 2025)

L’idée de justice a toujours bonne presse auprès du plus grand nombre, parce qu’il y voit l’opportunité d’y gagner des droits qui lui resteraient inaccessibles par ses seules qualités. — Par BLOOM

Un défi
(23 août 2025)

Que peut-on faire de mieux pour les hommes sinon les mépriser, pour éventuellement donner à quelques-uns l’envie de le démentir. — Par BLOOM