Bonnes et mauvaises raisons

mercredi 22 novembre 2023

Ce qui importe quand à nos actes sont les effets qu’ils produisent dans le monde et non les raisons, bonnes ou mauvaises, qui nous y ont poussé. Parce que ces effets le modifient effectivement. Alors que ces raisons nous restent très largement inconnues et inconnaissables, découlant de l’agonistique compliquée des multiples déterminations qui nous individuent qui nous échappe à peu près intégralement sous couvert de subjectité réaliste. Qu’on ne peut donc jamais les qualifier de bonnes ou mauvaises parce qu’on ne peut prévoir ni le résultat de cette agonistique ni ses effets. Parce que finalement la qualification qu’on entend leur donner est morale et que toute morale est contingente au lieu et à l’époque où elle se dit.
— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Au nom du peuple
(26 avril 2025)

Ceux qui prétendent conquérir l’exercice global des pouvoirs au nom du peuple pour le lui rendre sont dans la plupart des cas des menteurs patentés. Et dans les autres des rêveurs, ce qui en (…)

Erreur d’interprétation
(23 avril 2025)

Que la vie humaine n’ait aucun sens ne constitue en aucun cas un argument recevable contre elle. Mais que nous le considérions insupportable est la marque de notre impuissance à la vivre. — (…)

Solitude limitée
(19 avril 2025)

La seule solitude à laquelle nous pouvons avoir accès est celle qui nous met à distance de nos contemporains. Mais elle ne nous exile pas des foules issues de notre lignage et de notre culture. (…)

Hors sol
(16 avril 2025)

Ce qui fausse systématiquement notre rapport à la nature est que nous nous en excluons, ce que requiert notre supposée position de sujets maîtrisants. Ce qui nous conduit le plus souvent d’abord à (…)