Déception

samedi 8 juillet 2023

A proprement parler il n’y a pas de vérités scientifiques parce que les preuves qu’on peut y apporter et qui y sont nécessaires y restent toujours susceptibles d’être remises en question. La science, contrairement à ce que nous lui réclamons parce que c’est ce que nous désirons, ne peut fournir que des véracités circonstanciées, conditionnées par ses développements jamais achevés et donc validées par des preuves elles-mêmes circonstanciées. Ce qui explique sans doute que nous lui faisions désormais de moins en moins confiance, parce qu’elle ne répond pas à notre désir de vérité. Nous n’en retenons dorénavant que les usages du monde que nous pouvons technologiquement en tirer, qui nous masquent que le monde qu’elle dévoile diffère radicalement de celui que nous fantasmons et dont ils contribuent à perpétuer l’illusion.
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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Une question d’élégance
(3 septembre 2025)

Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM

Condition liminaire
(30 août 2025)

Il ne peut y avoir de lucidité, si limitée soit-elle, qu’accompagnée d’une dureté équivalente, qui permette de considérer ce qu’elle dévoile avec une distance qui écarte au plus loin la peine (…)

Un raccourci bienvenu
(27 août 2025)

L’idée de justice a toujours bonne presse auprès du plus grand nombre, parce qu’il y voit l’opportunité d’y gagner des droits qui lui resteraient inaccessibles par ses seules qualités. — Par BLOOM

Un défi
(23 août 2025)

Que peut-on faire de mieux pour les hommes sinon les mépriser, pour éventuellement donner à quelques-uns l’envie de le démentir. — Par BLOOM