Déchéance

samedi 30 novembre 2024

Notre plus grave inconséquence politique est de vouloir que les pouvoirs globaux ne s’exercent qu’à notre avantage personnel et selon nos désirs propres sans pour autant en supporter aucune obligation ni responsabilité. Ce qui revient sans le dire à réduire la politique à n’être plus que le déversoir nauséabond de nos ressentiments, ce pourquoi tout à la fois elle nous fascine et nous répugne. Comportement qui fait le lit de tous les autoritarismes, jusqu’aux plus extrêmes et brutaux.

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Par BLOOM

Les brèves dans Tribune

Transfusion
(1er octobre 2025)

L’esthétique n’est à tout prendre que la forme artistique de la morale, qui remplace le Bien par le Beau. C’est ce qui d’emblée devrait lui ôter toute pertinence. — Par BLOOM

Une question de préférence
(27 septembre 2025)

On s’interroge sans fin sur les raisons de notre inaction globale face au désastre écologique qui va frapper notre espèce, et chacun y va de son explication. Alors qu’il n’y en a qu’une, qui est (…)

Piètre apocalypse
(24 septembre 2025)

Nous vivons les temps de la fin, ceux du dernier homme, énervé, fonctionnalisé, confit de mesquinerie et de médiocrité, livré sans retenue aux addictions de ses croyances arbitraires et absurdes (…)

Décroissance tendancielle de la valeur
(20 septembre 2025)

Le problème de fond qui se pose à l’exercice politique des pouvoirs, quelque figure qu’il adopte, tient à ce qu’en pratique il doit s’adresser à un groupe qui inévitablement, sur un terme plus ou (…)