Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
mercredi 20 juillet 2022
En toute circonstance nous ne faisons jamais que ce que nous considérons – sans même y réfléchir même si nous le justifions a posteriori par tout un tas de raisons – nous convenir au mieux en fonction des opportunités que nous y percevons. Et comme dans la grande majorité des cas c’est ce qui est valorisé a priori par la culture commune qui nous conforme en masse, donc ce qui est aussi souhaité par le plus grand nombre, cela suscite envie et ressentiment et se retrouve condamné sous l’imputation d’égoïsme. Mais cette condamnation est encore plus virulente et rancunière s’il advient que ce que nous pensons nous convenir le mieux est singulier et déroge alors aux intérêts grégairement reconnus du sujet réaliste. Parce que cela indique une déprise radicale de la subjectité au profit de l’individuation singulière, ce qui est encore plus inadmissible par le plus grand nombre parce que s’y dévoile l’illusion de la première, ce qui le prive de sa croyance la plus nécessaire.
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Par Bloom
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM