La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
mercredi 20 juillet 2022
En toute circonstance nous ne faisons jamais que ce que nous considérons – sans même y réfléchir même si nous le justifions a posteriori par tout un tas de raisons – nous convenir au mieux en fonction des opportunités que nous y percevons. Et comme dans la grande majorité des cas c’est ce qui est valorisé a priori par la culture commune qui nous conforme en masse, donc ce qui est aussi souhaité par le plus grand nombre, cela suscite envie et ressentiment et se retrouve condamné sous l’imputation d’égoïsme. Mais cette condamnation est encore plus virulente et rancunière s’il advient que ce que nous pensons nous convenir le mieux est singulier et déroge alors aux intérêts grégairement reconnus du sujet réaliste. Parce que cela indique une déprise radicale de la subjectité au profit de l’individuation singulière, ce qui est encore plus inadmissible par le plus grand nombre parce que s’y dévoile l’illusion de la première, ce qui le prive de sa croyance la plus nécessaire.
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Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM