Par défaut

samedi 23 juillet 2022

Ce qui nous individue, nous fait exister et quelquefois vivre, nous échappe définitivement et irrémédiablement. C’est tout ce qui s’impose à nous de l’espèce, de la lignée dont nous sommes le surgeon, de la langue que nous parlons et de la culture qui en use pour se diffuser, des situations où nous sommes plongés. Avec ce que ça comporte d’inévitable hasard, qu’il soit génétique ou circonstanciel. C’est trop radicalement et singulièrement compliqué, trop intempestif, d’un passé à la lettre immémorial, pour que nous puissions jamais y accéder et y comprendre quoi que ce soit. Alors nous tentons de pallier ce manque, cette perte, par la croyance, aux dieux, au monde, au sujet, à l’Homme, à la science et à ses dérivés technologiques. A la première notion qui passe à portée de notre intellect et qui semble en mesure de nous distraire de cette absence radicale d’origine.

— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Pathologie fatale
(29 octobre 2025)

Certains prétendent guérir l’espèce humaine de ses errements désastreux. Mais la malade est incurable, d’autant qu’elle dispose désormais des moyens technologiques de propager instantanément et (…)

Compréhension ?
(25 octobre 2025)

Nous pouvons assez bien comprendre le monde puisque nous l’instaurons, avec ses structures, ses formalismes et ses fonctionnements, spécifiquement dans ce but. Mais nous ne comprenons jamais le (…)

Tu ne dois pas ce que je ne peux pas
(22 octobre 2025)

Le rigorisme moral n’est que l’expression du ressentiment qui découle de l’impuissance à faire ce qu’il condamne. — Par BLOOM

Ultime espérance
(18 octobre 2025)

Pourquoi, en dépit de ce que les sciences de l’homme nous dévoilent de peu reluisant le concernant, continuons nous globalement à croire en sa bonté, au moins en tant que possibilité, sinon parce (…)