La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
mercredi 20 mars 2024
Les dominés subissent la plupart du temps une double peine. Celle de subir une domination effective, matérielle et symbolique. Et celle de l’irresponsabilité totale qu’on leur impute dans cette domination, qui leur serait toute extérieure. Ce qui est les priver de fait de toute responsabilité dans leur situation, même si effectivement celle-ci est toujours partielle et minoritaire, et donc des moyens propres de la modifier par eux-mêmes, pour continuer à les livrer à des opérations de libération externes qui ne sont qu’un moyen de continuer à les dominer. Être affranchi d’un exercice de pouvoir par une quelconque instance, c’est se plier encore à l’exercice de pouvoir qu’elle met en œuvre vous en affranchir.
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Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM