Les trois voies de l’art

vendredi 25 février 2022

En art il y a d’abord le contemporain, celui qui fait l’évènement et montre à qui en douterait que l’art est toujours vivant et visionnaire. Un contemporain qui à contre-pied de son qualificatif prétend annoncer le futur et la clôture finale de celui-ci dans ce qu’il propose. Et il y a le classique qui rappelle les valeurs artistiques supposées intemporelles qui fondent sur son passé, filtré par la culture du jour, les principes de son présent, même lorsqu’ils sont remis en cause par des avant-gardes qui in fine les justifient a contrario. Et puis il y a les inclassables, qu’il est bien obligé de prendre en compte au vu de la force singulière de leurs œuvres, mais qui gênent parce qu’ils sont intemporels, intempestifs, incomparables et qu’ils débordent toujours de quelque manière les classifications qu’il entend instaurer au nom de la vérité esthétique en dépit des efforts qu’il déploie pour les y réduire.

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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Une question d’élégance
(3 septembre 2025)

Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM

Condition liminaire
(30 août 2025)

Il ne peut y avoir de lucidité, si limitée soit-elle, qu’accompagnée d’une dureté équivalente, qui permette de considérer ce qu’elle dévoile avec une distance qui écarte au plus loin la peine (…)

Un raccourci bienvenu
(27 août 2025)

L’idée de justice a toujours bonne presse auprès du plus grand nombre, parce qu’il y voit l’opportunité d’y gagner des droits qui lui resteraient inaccessibles par ses seules qualités. — Par BLOOM

Un défi
(23 août 2025)

Que peut-on faire de mieux pour les hommes sinon les mépriser, pour éventuellement donner à quelques-uns l’envie de le démentir. — Par BLOOM