Les trois voies de l’art

vendredi 25 février 2022

En art il y a d’abord le contemporain, celui qui fait l’évènement et montre à qui en douterait que l’art est toujours vivant et visionnaire. Un contemporain qui à contre-pied de son qualificatif prétend annoncer le futur et la clôture finale de celui-ci dans ce qu’il propose. Et il y a le classique qui rappelle les valeurs artistiques supposées intemporelles qui fondent sur son passé, filtré par la culture du jour, les principes de son présent, même lorsqu’ils sont remis en cause par des avant-gardes qui in fine les justifient a contrario. Et puis il y a les inclassables, qu’il est bien obligé de prendre en compte au vu de la force singulière de leurs œuvres, mais qui gênent parce qu’ils sont intemporels, intempestifs, incomparables et qu’ils débordent toujours de quelque manière les classifications qu’il entend instaurer au nom de la vérité esthétique en dépit des efforts qu’il déploie pour les y réduire.

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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Fausse joie
(21 juin 2025)

On croit s’être débarrassé de toute transcendance lorsqu’on ne juge plus que selon l’utilité, mais c’est qu’on n’a pas encore interrogé les critères et les justifications de cette dernière. — (…)

Retour de bâton
(18 juin 2025)

Nous en sommes à considérer que les enfants ont une capacité d’intellection et de jugement similaire à celle des adultes. Ce qui nous conduit en retour à nous infantiliser toujours plus pour nous (…)

Une occasion ratée
(14 juin 2025)

Ne rien attendre d’autrui et ne se bâtir aucune illusion à son égard reste le meilleur moyen – le seul – pour ne pas en être déçu. Ce qui explique que nous le soyons si régulièrement. — Par BLOOM

Compter les moutons
(11 juin 2025)

Ces droits que chacun désormais s’emploie à réclamer en toute occasion ne sont à bien y regarder que soumission à des règles externes, même lorsqu’on y trouve des bénéfices. Aucun droit n’est réel (…)