Magique

samedi 2 juillet 2022

Face aux effets dévastateurs des catastrophes – et celles-ci se font de plus en plus nombreuses du fait de nos inconséquences répétées et technologiquement amplifiées – nous avons à leur égard, en dépit de l’extension sans précédent de nos moyens scientifiques, une attitude de plus en plus exclusivement moralisante. C’est-à-dire que, même lorsqu’elles ne relèvent clairement que de causes strictement naturelles, nous en cherchons systématiquement des responsables pour tenter d’en exorciser les effets en les condamnant plutôt que d’en rechercher les causes pour éventuellement tenter de les corriger. Sans doute faut-il même voir là une forme de retour inavoué à la conjuration magique par le sacrifice rituel d’un pharmakon.

— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Pathologie fatale
(29 octobre 2025)

Certains prétendent guérir l’espèce humaine de ses errements désastreux. Mais la malade est incurable, d’autant qu’elle dispose désormais des moyens technologiques de propager instantanément et (…)

Compréhension ?
(25 octobre 2025)

Nous pouvons assez bien comprendre le monde puisque nous l’instaurons, avec ses structures, ses formalismes et ses fonctionnements, spécifiquement dans ce but. Mais nous ne comprenons jamais le (…)

Tu ne dois pas ce que je ne peux pas
(22 octobre 2025)

Le rigorisme moral n’est que l’expression du ressentiment qui découle de l’impuissance à faire ce qu’il condamne. — Par BLOOM

Ultime espérance
(18 octobre 2025)

Pourquoi, en dépit de ce que les sciences de l’homme nous dévoilent de peu reluisant le concernant, continuons nous globalement à croire en sa bonté, au moins en tant que possibilité, sinon parce (…)