Pousse au crime

samedi 8 octobre 2022

Le nombre dilue la responsabilité individuelle parce qu’on la considère réduite à partir du moment où elle est partagée avec d’autres et d’autant plus qu’ils sont nombreux. C’est ce qui rend les foules dangereuses parce que toute responsabilité s’y perd et qu’elles se trouvent de ce fait livrées aux plus bas instincts communs sans que personne ne s’en offusque, avec l’immédiat assentiment de tous et avec le sentiment jubilatoire de n’enfreindre aucune règle ni morale ni éthique. Il y a un plaisir spécifique de la foule à faire masse qui la pousse à tous les excès.

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Par Bloom

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(12 avril 2025)

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Les nuances du goût
(9 avril 2025)

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Tromperie
(5 avril 2025)

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Pathologique
(2 avril 2025)

Le pathos comme travestissement typiquement moralisateur de l’indigence de la réflexion et encore plus de la pensée. L’émotion y est poussée à l’extrême parce qu’on est incapable de proposer autre (…)