Pousse au crime

samedi 8 octobre 2022

Le nombre dilue la responsabilité individuelle parce qu’on la considère réduite à partir du moment où elle est partagée avec d’autres et d’autant plus qu’ils sont nombreux. C’est ce qui rend les foules dangereuses parce que toute responsabilité s’y perd et qu’elles se trouvent de ce fait livrées aux plus bas instincts communs sans que personne ne s’en offusque, avec l’immédiat assentiment de tous et avec le sentiment jubilatoire de n’enfreindre aucune règle ni morale ni éthique. Il y a un plaisir spécifique de la foule à faire masse qui la pousse à tous les excès.

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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Une question d’élégance
(3 septembre 2025)

Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM

Condition liminaire
(30 août 2025)

Il ne peut y avoir de lucidité, si limitée soit-elle, qu’accompagnée d’une dureté équivalente, qui permette de considérer ce qu’elle dévoile avec une distance qui écarte au plus loin la peine (…)

Un raccourci bienvenu
(27 août 2025)

L’idée de justice a toujours bonne presse auprès du plus grand nombre, parce qu’il y voit l’opportunité d’y gagner des droits qui lui resteraient inaccessibles par ses seules qualités. — Par BLOOM

Un défi
(23 août 2025)

Que peut-on faire de mieux pour les hommes sinon les mépriser, pour éventuellement donner à quelques-uns l’envie de le démentir. — Par BLOOM