La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
samedi 8 octobre 2022
Le nombre dilue la responsabilité individuelle parce qu’on la considère réduite à partir du moment où elle est partagée avec d’autres et d’autant plus qu’ils sont nombreux. C’est ce qui rend les foules dangereuses parce que toute responsabilité s’y perd et qu’elles se trouvent de ce fait livrées aux plus bas instincts communs sans que personne ne s’en offusque, avec l’immédiat assentiment de tous et avec le sentiment jubilatoire de n’enfreindre aucune règle ni morale ni éthique. Il y a un plaisir spécifique de la foule à faire masse qui la pousse à tous les excès.
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Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM