Pousse au crime

samedi 8 octobre 2022

Le nombre dilue la responsabilité individuelle parce qu’on la considère réduite à partir du moment où elle est partagée avec d’autres et d’autant plus qu’ils sont nombreux. C’est ce qui rend les foules dangereuses parce que toute responsabilité s’y perd et qu’elles se trouvent de ce fait livrées aux plus bas instincts communs sans que personne ne s’en offusque, avec l’immédiat assentiment de tous et avec le sentiment jubilatoire de n’enfreindre aucune règle ni morale ni éthique. Il y a un plaisir spécifique de la foule à faire masse qui la pousse à tous les excès.

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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

La bonne question
(10 mai 2025)

La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM

Qui tire les ficelles ?
(7 mai 2025)

Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)

Humanisme
(3 mai 2025)

L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)

De conserve
(30 avril 2025)

Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM