La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
samedi 11 septembre 2021
La singularité nous pose un problème insoluble parce que nous ne disposons d’aucun moyen d’agir de quelque façon que ce soit sur elle. Nous ne pouvons ni l’empêcher, ni la susciter, ni la commander, ni l’acquérir, ni la repousser, ni même l’induire ou la suggérer. Ce n’est pas une opinion que nous pouvons propager, un produit que nous pouvons vendre ou acheter, une notion que nous pouvons enseigner, une attitude que nous pouvons inculquer. Elle survient à l’improviste, s’affirme intempestivement, s’éclipse sans que nous puissions la retenir. C’est ce qui la rend si insupportable au plus grand nombre et si précieuse à ceux qu’elle visite quelquefois.
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Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM