La force du mensonge

samedi 26 novembre 2022

On peut mentir pour en tirer un profit, matériel ou symbolique. On peut croire au premier mensonge venu par pure et simple crédulité. Mais profondément, dans un cas comme dans l’autre, la force première du mensonge tient à ce que fondamentalement il propose un monde conforme à nos désirs alors même que celui-ci, quelque effort autre que nous fassions pour l’y obliger, s’y refuse par un excès irréductible de réel qui ne cesse de les décevoir.
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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Bégaiement
(13 septembre 2025)

L’inconséquence, si chère à notre espèce, bégaie inévitablement. Parce qu’elle survient une première fois comme refus d’envisager et d’assumer les conséquences de ses actes, au profit de prétendus (…)

Indécence
(10 septembre 2025)

Nous réclamons désormais ouvertement et sans vergogne l’immortalité, sans même avoir eu la décence de nous demander auparavant s’il pouvait être de quelque façon souhaitable d’exposer notre (…)

Ne pas prendre l’effet pour la cause
(6 septembre 2025)

L’excès ne fait ni l’exception du talent, ni la singularité du génie. Il n’en constitue au mieux qu’un des éventuels effets induits. — Par BLOOM

Une question d’élégance
(3 septembre 2025)

Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM