Laisser dire

samedi 28 mai 2022

Autant que faire se peut, c’est-à-dire tant que cela n’affecte pas notre intégrité physique, il faut laisser autrui dire de nous ce qu’il veut, en bien comme en mal. D’abord parce que ce faisant il ne parle jamais que de lui et que nous n’y sommes que prétexte à cette péroraison. Ensuite parce que, comme tout discours, les siens se perdront dans l’oubli du temps. D’où découle aussi bien que rien n’est préférable à la taciturnité.

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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Fausse joie
(21 juin 2025)

On croit s’être débarrassé de toute transcendance lorsqu’on ne juge plus que selon l’utilité, mais c’est qu’on n’a pas encore interrogé les critères et les justifications de cette dernière. — (…)

Retour de bâton
(18 juin 2025)

Nous en sommes à considérer que les enfants ont une capacité d’intellection et de jugement similaire à celle des adultes. Ce qui nous conduit en retour à nous infantiliser toujours plus pour nous (…)

Une occasion ratée
(14 juin 2025)

Ne rien attendre d’autrui et ne se bâtir aucune illusion à son égard reste le meilleur moyen – le seul – pour ne pas en être déçu. Ce qui explique que nous le soyons si régulièrement. — Par BLOOM

Compter les moutons
(11 juin 2025)

Ces droits que chacun désormais s’emploie à réclamer en toute occasion ne sont à bien y regarder que soumission à des règles externes, même lorsqu’on y trouve des bénéfices. Aucun droit n’est réel (…)