Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
samedi 22 octobre 2022
Aux dernières nouvelles il serait devenu impératif d’écouter l’enfant qui subsisterait en tout adulte, de lui faire toute la place qui lui revient, d’arrêter de le censurer et de le brimer. Et tout ce qui va mal dans le monde trouverait ainsi sa solution. L’enfant devient ainsi notre ultime fascination, le modèle indépassable auquel nous conformer, alors même que pendant des siècles il n’a eu que la figure de l’impuissance. Et c’est peut-être de nous en être rendu compte qui nous l’a enfin rendu si désirable. D’abord bien entendu pour l’exercice global des pouvoirs, parce qu’il assigne chacun à la soumission de l’infans, voire à l’impuissance radicale du puer. Pour chacun ensuite, parce qu’il y trouve une justification à son irresponsabilité, à son inconséquence, à ses caprices et à son ressentiment. Qu’il maquille sous le terme d’innocence, moralement valorisé et ouvrant largement la voie au victimisme.
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Par Bloom
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM