Les chiens aboient...

mercredi 7 septembre 2022

Pour vendre au plus grand nombre des lendemains supposés chanter, rien n’est plus efficace que de conspuer le présent, d’y dénoncer le déclin et la décadence sur la base de ce qui n’y va pas bien – et en toute époque, passée, présente ou future, il y a inévitablement dans le monde des choses qui ne vont pas parce qu’il est largement indifférent à nos désirs. Rien n’est plus propre en effet à satisfaire ses ressentiments que la possibilité de condamner, en bloc et dans nombre de ses détails, le monde qui survient ici et maintenant, bien que nous participions tous, d’une façon ou d’une autre, à le faire.

— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

La bonne question
(10 mai 2025)

La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM

Qui tire les ficelles ?
(7 mai 2025)

Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)

Humanisme
(3 mai 2025)

L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)

De conserve
(30 avril 2025)

Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM