Les chiens aboient...

mercredi 7 septembre 2022

Pour vendre au plus grand nombre des lendemains supposés chanter, rien n’est plus efficace que de conspuer le présent, d’y dénoncer le déclin et la décadence sur la base de ce qui n’y va pas bien – et en toute époque, passée, présente ou future, il y a inévitablement dans le monde des choses qui ne vont pas parce qu’il est largement indifférent à nos désirs. Rien n’est plus propre en effet à satisfaire ses ressentiments que la possibilité de condamner, en bloc et dans nombre de ses détails, le monde qui survient ici et maintenant, bien que nous participions tous, d’une façon ou d’une autre, à le faire.

— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Fausse joie
(21 juin 2025)

On croit s’être débarrassé de toute transcendance lorsqu’on ne juge plus que selon l’utilité, mais c’est qu’on n’a pas encore interrogé les critères et les justifications de cette dernière. — (…)

Retour de bâton
(18 juin 2025)

Nous en sommes à considérer que les enfants ont une capacité d’intellection et de jugement similaire à celle des adultes. Ce qui nous conduit en retour à nous infantiliser toujours plus pour nous (…)

Une occasion ratée
(14 juin 2025)

Ne rien attendre d’autrui et ne se bâtir aucune illusion à son égard reste le meilleur moyen – le seul – pour ne pas en être déçu. Ce qui explique que nous le soyons si régulièrement. — Par BLOOM

Compter les moutons
(11 juin 2025)

Ces droits que chacun désormais s’emploie à réclamer en toute occasion ne sont à bien y regarder que soumission à des règles externes, même lorsqu’on y trouve des bénéfices. Aucun droit n’est réel (…)