Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
mercredi 7 septembre 2022
Pour vendre au plus grand nombre des lendemains supposés chanter, rien n’est plus efficace que de conspuer le présent, d’y dénoncer le déclin et la décadence sur la base de ce qui n’y va pas bien – et en toute époque, passée, présente ou future, il y a inévitablement dans le monde des choses qui ne vont pas parce qu’il est largement indifférent à nos désirs. Rien n’est plus propre en effet à satisfaire ses ressentiments que la possibilité de condamner, en bloc et dans nombre de ses détails, le monde qui survient ici et maintenant, bien que nous participions tous, d’une façon ou d’une autre, à le faire.
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Par Bloom
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM