Les chiens aboient...

mercredi 7 septembre 2022

Pour vendre au plus grand nombre des lendemains supposés chanter, rien n’est plus efficace que de conspuer le présent, d’y dénoncer le déclin et la décadence sur la base de ce qui n’y va pas bien – et en toute époque, passée, présente ou future, il y a inévitablement dans le monde des choses qui ne vont pas parce qu’il est largement indifférent à nos désirs. Rien n’est plus propre en effet à satisfaire ses ressentiments que la possibilité de condamner, en bloc et dans nombre de ses détails, le monde qui survient ici et maintenant, bien que nous participions tous, d’une façon ou d’une autre, à le faire.

— 
Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Une porte de sortie
(12 avril 2025)

A ceux qui ne cessent de se plaindre du monde parce qu’il ne répond pas suffisamment et suffisamment vite à leurs désirs : quittez-le afin de ne pas le rendre encore plus insupportable en y (…)

Les nuances du goût
(9 avril 2025)

Seul celui qui est capable de mentir volontairement en toute circonstance, même la plus périlleuse, a un goût suffisant pour apprécier la véracité. Les autres ont le palais trop grossier pour (…)

Tromperie
(5 avril 2025)

L’intention, ce subterfuge psychologique inventé par le sujet pour annexer et accaparer toutes les actions de l’individu, qui ne découlent réellement que de ses déterminations. — Par BLOOM

Pathologique
(2 avril 2025)

Le pathos comme travestissement typiquement moralisateur de l’indigence de la réflexion et encore plus de la pensée. L’émotion y est poussée à l’extrême parce qu’on est incapable de proposer autre (…)