Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
mercredi 5 avril 2023
Le complotisme se construit partir de deux présupposés. D’abord que tout dans le monde est nécessairement doté d’un sens déterminé, que le hasard n’y existe pas, que tout ce qu’il contient et la façon dont il est supposé fonctionner relève d’une explication. Ensuite que tout ce qui y survient découle d’une intention, d’une volonté qui peut en être rendue responsable, et à qui on peut le cas échéant demander des comptes. Ce qui constitue à la fois une négation radicale du réel et de ses singularités échappant à toute possibilité d’explication, mais constituant néanmoins le fondement de toute réalité. Et donne la possibilité de décharger le ressentiment qu’on éprouve du fait de cette radicale incomplétude du monde sur des figures qu’on y institue comme boucs émissaires responsables de celle-ci.
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Par Bloom
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM