On ne nous dit pas tout !

mercredi 5 avril 2023

Le complotisme se construit partir de deux présupposés. D’abord que tout dans le monde est nécessairement doté d’un sens déterminé, que le hasard n’y existe pas, que tout ce qu’il contient et la façon dont il est supposé fonctionner relève d’une explication. Ensuite que tout ce qui y survient découle d’une intention, d’une volonté qui peut en être rendue responsable, et à qui on peut le cas échéant demander des comptes. Ce qui constitue à la fois une négation radicale du réel et de ses singularités échappant à toute possibilité d’explication, mais constituant néanmoins le fondement de toute réalité. Et donne la possibilité de décharger le ressentiment qu’on éprouve du fait de cette radicale incomplétude du monde sur des figures qu’on y institue comme boucs émissaires responsables de celle-ci.
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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Vivre et laisser mourir
(24 mai 2025)

Essayer de vivre chaque instant de chaque journée comme si on l’avait voulu intégralement et qu’il doive revenir éternellement, parce qu’il est l’expression exacte de notre singularité (…)

Ni nécessaire, ni superflue
(21 mai 2025)

L’espèce humaine n’est en rien nécessaire. Et on est loin de pouvoir considérer qu’elle manifeste un des quelconques agréments qui se rattache quelquefois au superflu. — Par BLOOM

Pour rappel
(17 mai 2025)

En écho à Nietzsche : tout mot est un préjugé, mais qui varie selon les circonstances de son emploi et les individus qui en usent. Sans par ailleurs jamais en avoir conscience, ce qui est (…)

En creux
(14 mai 2025)

Toute connaissance – et plus largement tout savoir – dépend de ses hypothèses factuelles et méthodologiques, qui déterminent a priori ses limites, et dessinent en creux tout son inconnaissable. (…)