La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
samedi 3 décembre 2022
L’art ne devient nécessaire à la culture commune et n’y acquiert le statut de domaine spécifique que lorsque celle-ci ne dispose plus d’autre moyen de contenir et de régulariser la puissance singulière des œuvres. C’est-à-dire en pratique lorsque la transcendance religieuse n’y parvient plus et ne réussit plus à rendre crédible la supposée origine divine de cette singularité. On peut de ce fait considérer l’art comme une forme laïque de religiosité, s’appuyant sur une supposée transcendance esthétique, destinée à museler, par le biais des canons que promulgue celle-ci, le survenir singulier des œuvres en le reprenant et en l’organisant en une histoire spécifique et en écoles la structurant, permettant de les régulariser et de les fonctionnaliser.
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Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM