La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
samedi 22 janvier 2022
Une des inconséquences les plus graves et les plus dangereuses découlant du victimisme contemporain triomphant revient à considérer que toute victime, du seul fait de sa reconnaissance en tant que telle, se trouve nécessairement porteuse du Bien. C’est-à-dire à transposer systématiquement le dommage subi, relevant a priori du droit, en certificat de moralité inattaquable. Ce qui amène assez souvent à encenser des victimes qui ne valent guère mieux que leurs bourreaux et sont susceptibles de devenir les bourreaux de demain. Ce qui par ailleurs ne modifie en rien le fait que ceux d’aujourd’hui continuent à relever du droit pour les actes qu’ils ont pu commettre.
—
Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM