Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
mercredi 21 juillet 2021
Ce que souhaite le plus grand nombre n’est jamais d’exercer des pouvoirs, si étendus seraient-ils, mais de bénéficier au moindre coût du plus grand nombre possible d’usages du monde. C’est pour cette raison qu’il se détourne de plus en plus de la politique au sens large – mais s’y est-il réellement jamais intéressé – et qu’il se voue massivement au divertissement. L’exercice des pouvoirs, il le sent bien, requiert au bout du compte trop d’efforts. Mais ce qu’il oublie – veut oublier peut-être – c’est que les usages du monde auxquels il peut accéder sont déterminés par l’organisation globale de l’exercice des pouvoirs et que tout usage effectif du monde impose d’être un agent, plus ou moins impliqué selon l’usage, de cet exercice.
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Par BLOOM
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM