Ne pas prendre l’effet pour la cause
(6 septembre 2025)
L’excès ne fait ni l’exception du talent, ni la singularité du génie. Il n’en constitue au mieux qu’un des éventuels effets induits. — Par BLOOM
mercredi 21 juillet 2021
Ce que souhaite le plus grand nombre n’est jamais d’exercer des pouvoirs, si étendus seraient-ils, mais de bénéficier au moindre coût du plus grand nombre possible d’usages du monde. C’est pour cette raison qu’il se détourne de plus en plus de la politique au sens large – mais s’y est-il réellement jamais intéressé – et qu’il se voue massivement au divertissement. L’exercice des pouvoirs, il le sent bien, requiert au bout du compte trop d’efforts. Mais ce qu’il oublie – veut oublier peut-être – c’est que les usages du monde auxquels il peut accéder sont déterminés par l’organisation globale de l’exercice des pouvoirs et que tout usage effectif du monde impose d’être un agent, plus ou moins impliqué selon l’usage, de cet exercice.
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Par BLOOM
L’excès ne fait ni l’exception du talent, ni la singularité du génie. Il n’en constitue au mieux qu’un des éventuels effets induits. — Par BLOOM
Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM
Il ne peut y avoir de lucidité, si limitée soit-elle, qu’accompagnée d’une dureté équivalente, qui permette de considérer ce qu’elle dévoile avec une distance qui écarte au plus loin la peine (…)
L’idée de justice a toujours bonne presse auprès du plus grand nombre, parce qu’il y voit l’opportunité d’y gagner des droits qui lui resteraient inaccessibles par ses seules qualités. — Par BLOOM