La bonne question
(10 mai 2025)
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
samedi 21 mai 2022
Ce qui se voit encore chez les bêtes sauvages – et qui à peu près disparu chez celles que nous avons domestiquées, qui n’en manifestent plus guère que des vestiges inversement proportionnés à leur niveau de domestication, pour s’absenter quasi-systématiquement chez nous, ce qui en dit long sur notre propre degré de domestication – est cette absence radicale de conscience du corps dans leurs mouvements, cette totale sortie de toute représentation corporelle pour eux-mêmes et pour autrui, qui les dote d’une grâce singulière et immanente qui s’éloigne de plus en plus de nos existences de plus en plus intégralement réalistes.
—
Par Bloom
La question à laquelle il convient de répondre n’est pas : faut-il conserver l’espèce humaine, mais bien : pour en faire quoi ? — Par BLOOM
Nous n’avons pas de remords par altruisme ou par grandeur d’âme, mais parce qu’ils nous donnent l’occasion de supposer la subjectité à laquelle nous aspirons. Là comme ailleurs c’est notre égoïsme (…)
L’amour de l’homme en général se conjugue assez bien avec la haine de certains hommes en particulier, qu’on considère ne pas se conformer suffisamment complètement au modèle idéal du premier. Et (…)
Le prétendu libre-arbitre est le produit de la vanité aveugle du sujet réaliste. Une illusion qui se soutient d’une autre. — Par BLOOM