Qui l’eût cru ?
(5 juillet 2025)
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
mercredi 24 août 2022
Condamner le passé au prétexte de critères moraux actuels relève d’une double méprise. D’abord celle de croire que le réel peut se plier à la morale, voire à la moralité, alors qu’il leur est radicalement et définitivement indifférent. Ensuite celle de vouloir appliquer la moralité actuelle à un passé qui lui-même disposait de la sienne, différente parce que répondant à des nécessités d’exercice global des pouvoirs elles-mêmes différentes. Mais il faut bien que le ressentiment qui gangrène notre époque trouve d’autres os à ronger puisqu’il a usé tous ceux que le présent a pu lui fournir.
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Par Bloom
Le diable est encore trop moral puisqu’il essentialise le mal. — Par BLOOM
L’artiste, ce personnage bigarré et incohérent, qui se prétend à la fois créateur et moral, alors que créer est radicalement indifférent à toute morale et que la singularité qui s’y rapporte lui (…)
Les pires égoïstes sont ceux qui condamnent l’égoïsme au prétexte d’une moralité qui leur permet de le satisfaire en leur fournissant en sus une bonne conscience. Pires non pas parce qu’ils sont (…)
Le ressentiment de l’impuissance se retourne contre la puissance qui la soumet, mais plus encore contre l’évidence de sa propre incapacité qui se trouve ainsi dévoilée. — Par BLOOM