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samedi 23 juillet 2022

Ce qui nous individue, nous fait exister et quelquefois vivre, nous échappe définitivement et irrémédiablement. C’est tout ce qui s’impose à nous de l’espèce, de la lignée dont nous sommes le surgeon, de la langue que nous parlons et de la culture qui en use pour se diffuser, des situations où nous sommes plongés. Avec ce que ça comporte d’inévitable hasard, qu’il soit génétique ou circonstanciel. C’est trop radicalement et singulièrement compliqué, trop intempestif, d’un passé à la lettre immémorial, pour que nous puissions jamais y accéder et y comprendre quoi que ce soit. Alors nous tentons de pallier ce manque, cette perte, par la croyance, aux dieux, au monde, au sujet, à l’Homme, à la science et à ses dérivés technologiques. A la première notion qui passe à portée de notre intellect et qui semble en mesure de nous distraire de cette absence radicale d’origine.

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Par Bloom

Les brèves dans Tribune

Humanisation
(20 août 2025)

Nous avons deux façons complémentaires d’humaniser systématiquement et radicalement notre milieu. La première, la plus directe, passe par sa domestication et sa mise sous tutelle technologique. Ce (…)

Oui ?
(16 août 2025)

Il est facile de dire oui à ce qui convient, ça ne requiert aucun effort. La véritable affirmation est celle qui dit oui aussi à ce qui disconvient et qui ce faisant le surmonte pour en faire (…)

Bonne pratique
(13 août 2025)

Ce qu’il y a de pratique avec la morale, quelque figure qu’elle prenne, c’est qu’en s’y prenant avec suffisamment de précaution, on peut la prêcher sans retenue sans jamais s’y conformer. Le tout (…)

Un diagnostic
(13 août 2025)

Ce n’est pas le monde qui est malade, mais nous qui le sommes, et qui de plus l’infestons. — Par BLOOM